23 décembre 2010

Typologie des français à Montréal

En guise d'intro

Un français à Montréal c'est à la fois une banalité totale et une espèce de curiosité constamment renouvelée. "Et toi, comment tu trouves ceci ? Comment tu trouves cela ? T'as vu ici ils font ça comme ça, c'est bizarre non ?" Au peigne fin, on passe alors en revue toutes les facettes de la société montréalaise.

Mais ces discussions sont aussi, et surtout, une occasion de s'observer soi-même pour comprendre sa propre culture. Ainsi, on découvre des français arrogants ou arrangeants, gueulards ou discrets, respectueux ou "j'm'en foutistes". C'est une nation entière qui se révèle ainsi au travers des agissements et des opinions de chacun.

Je vous propose de partager ma vision des choses, toute biaisée soit-elle. C'est au moins un point de départ pour aborder la (vaste) question des français à Montréal, et plus généralement des français tout court.

J'insiste rapidement sur ce point : je vais décrire ici des choses comme étant des vérités absolues. En vérité il n'en est rien, c'est simplement pour alléger le style du texte. Je ne suis pas la meilleure personne pour faire ici la description complète et parfaite des différents types de français vivant à Montréal. Disons que c'est une tentative plus qu'un travail achevé.

Les conquistadors

Arriviste de la plus belle espèce, le conquistador est avant tout un individu convaincu au plus profond de lui-même que le Québec est une sorte de DOM ou de TOM. Sans vraiment se l'avouer, il le considère encore comme étant la nouvelle France. Il s’attend donc à connaitre ici le même mode de fonctionnement que celui de la métropole et se plaint, évidemment, que ce ne soit pas le cas.

Un héritage de la colonisation ? Après tout, en France, on a l’habitude de considérer les québécois comme des lointains cousins. En vérité il n’en est rien, c’est juste notre côté conquistador qui parle.

Par ailleurs, le conquistador est une espèce connue et reconnue dans le vocable locale. C'est le fameux "maudit français".


Les raisons qui poussent le maudit français à venir au Québec ? Difficile à dire d'autant qu'ils se font rares de nos jours. En effet, le "maudit français traditionnel" n’a plus court aujourd’hui, peut-être parce qu’ils sont déjà tous repartis en France, ou qu’ils se cachent, ou alors que les nouveaux migrants ne correspondent plus à ce profil.

De nos jours, l'expression "maudit français" est le plus souvent utilisée affectueusement par les québécois pour "niaiser" (charier) les français.

Les francophobes

Voilà un autre type de français cette fois ci très largement répandu et en constante augmentation. Pur français de souche avec toutes ses racines encore là-bas, il a décidé de tout plaquer pour venir s'installer au Québec pour de bon.

Les francophobes se distinguent tous par un sentiment plus ou moins fort d’animosité voire de haine envers la France. Ils sont partis pour une bonne raison et ne comptent plus jamais remettre les pieds dans ce pays maudit. Pas même en vacances. Certains détestent même les français en général incluant ceux qui vivent comme eux à Montréal.

Les babacool

Montréal est une ville qui offre un mode de vie alternatif fait de pique-niques dans les parcs, soirées dans les bars, escapades nature et j'en passe. C’est un pur concentré de « quality time » avec en bonus cette indéfinissable atmosphère qui plane dans les rues, mélange des cultures européenne et nord-américaine.

Les babacool de France et de Navarre viennent ici pour satisfaire leur soif d'autre chose. Et seulement pour cela. Ils n’ont généralement aucune envie de rester sur le long terme ou de s’intégrer (même s’ils disent le contraire). Ils sortent exclusivement entre français (également babacool), et sont là pour profiter à fond !

C’est un peu la version moderne du "maudit français" sauf qu’il est plus sympa que leurs ainés (les "maudit français" d’avant), puisque forcément ils "sur-kiffent" leur vie ici. Après tout dans le mot babacool y a cool.

Dans un sens, et au même titre que les conquistadors, on est tous un peu babacool au fond. C'est certainement la raison principale qui pousse tous ces français à faire le grand saut.

Les sages
  
Arrivés au Québec depuis des années et souvent décidés à faire leur vie ici, ils sont totalement intégrés à la société. Ils représentent un peu la synthèse incarnée des deux cultures.

Là où le sage révèle toute sa profondeur, c'est qu'il a vu les différentes vagues d'immigration de français et dispose d'un certain recul sur les choses.

Les sages confirment que, s’il y a quelques années les gens venaient au Québec parce qu’ils y étaient poussées par des contraintes extérieures, de nos jours ils viennent de leur propre plein gré pour trouver ici ce qu’ils ne peuvent pas avoir là-bas.

Il n’en reste pas moins que les sages sont des gens étranges pour avoir quitté famille et amis et ne plus les revoir que quelques jours par an… Chose que je ne comprendrais jamais.

En guise de conclusion

Prochain article sur les typologies de Québécois ? On attendra quelques années pour ça…  Les commentaires sont les bienvenues.






13 décembre 2010

Un nouveau départ

12 jours, c'est à peu près le temps qui m'a fallu pour réécrire un nouvel article.

Oui mais seulement voilà, on comptera quand même 10 jours à ma décharge pour cause de voyage en France.

Vous avez dit voyage en France ? Mais oui, bien sûr, ce pays magique situé loin très loin de cette contrée-ci, désormais toute de blanc vêtue.

Ce même pays que, 8 mois auparavant, nous quittions la boule au ventre avec le stress d’une nouvelle vie à construire, nous accueillais désormais à bras ouverts avec famille et amis comme témoin. Et c'était comme si rien ne s'est passé, comme si ces 8 mois avaient été un rêve et que notre place était toujours là-bas.

Nous avons vécu pendant l'espace d'une semaine tout ce qui constituait auparavant notre quotidien. J'avais utilisé une formule lors de mon retour d'un précédent voyage : revenir en France après de long mois, c'est vivre l’étrangeté intense de ce que l’on a toujours considéré comme la normalité la plus totale.

Et désormais nous voilà, l'avion atterri sur le sol québécois sur une piste non-déneigée. Non, je ne plaisante pas, notre avion a bel et bien atterri sur de la neige, ou de la glace... Je n'avais pourtant pas vu de ski à la place des roues lors de l'embarquement... bizarre.

Donc, notre avion atterri. Un court trajet jusque chez nous nous fait ensuite découvrir le pays sous un angle nouveau. Désormais 30 centimètres de neige recouvre chaque recoin de Montréal, donnant à la ville des airs de stations de ski. La route n’échappent pas à la règle mais pourtant voitures, bus et taxis foncent sur l'autoroute comme si de rien n'était.

La neige en dessous là ? Peuh ! Pas de problème ! Aquaplaning ? Glissade ? C'est quoi ça ? Décidément, la neige n'a vraiment rien d'extraordinaire dans ce pays.

20 minutes plus tard, pas d'accident, valises posées dans le salon et nous affalés sur le canapé. Le regard au-delà des murs, nous laissons partir nos pensées, pas tout à fait en France, pas non plus à Montréal, heureux dans tous les cas d'avoir passé du temps avec ces personnes qui nous sont chères, heureux aussi de retrouver notre quotidien si doux à vivre.

Comme un nouveau départ, nous redécouvrons cette vie que nous avons laissé, seulement 10 jours plus tôt (ou peut-être était-ce 1 mois ?). Et c'était comme si tout cela avait été un rêve.

Dans notre trop mignonne rue Gilford, passants et voitures circulent paisiblement. Arbres et fils électriques se balancent, saupoudrant tout autour les quelques cristaux de neige que le vent avaient déposées.

Dans le métro ce matin, les gens circulent dans le calme. Mais pourquoi à Paris tout le monde se pousse alors que tout le monde trouve ça désagréable de se faire pousser ? Pourquoi tout le monde est pressé alors que tout le monde aimerait prendre un peu plus son temps ? Qu'elle est cette force qui insuffle aux gens agressivité et impatience, alors qu'ici, même aux heures de pointes quand on est serrés comme de sardines, les gens sont posés ?

Bientôt ce sera le temps du ski, ou plutôt devrais-je dire du snowboard, avec son lot de grosse sensation et de descentes endiablées.

Eh les gars, on se fait un kicker ?

30 novembre 2010

Micro-blogging du mois de Novembre

01/11 - Le lendemain d'Halloween, toutes les décos de Nöel sont déjà dans les magasins. Comme pour dire : "Oui certes, l'hiver approche, mais regardez ! Noel est déjà là ! Venez dépenser vos sous."

16/11 - Aujourd'hui, nous sommes rentrés dans un café. Plusieurs types de cafés sont à la carte dont un truc qui s'appelle un "Americano". Tiens ça a l'air bon ! C'est quoi ? La serveuse de me réponds : "L'Americano, c'est simple, c'est un breuvage avec moitié café filtre moitié eau". Arf, je vais prendre un expresso alors...

23/11 - Ce soir c'était le dernier cours de salsa pour cette session... Reprise en janvier.

24/11 - Il fait -12°C. Pour les français c'est déjà difficile, pour les québécois ça ne leur ni chaud ni froid...

25/11 - Cette nuit il y a eu la première pluie verglassante de la saison.  Au matin, toute la ville était transformée en patinoire avec un bon millimètre de glace couvrant chaque centimètre carré de trottoir. Se balader en ville c'était comme marcher sur vaste patinoire. Bizarrement, nous sommes trois (sur 30) au boulot aujourd'hui...

25/11 - Nous sommes à une semaine de notre retour en France.

25/11 - Il neige fort fort en ce moment, dans les standards français on pourrait presque assimiler ça à une tempête de neige. Je regarde par la fenêtre et j'aperçois un gros truc blanc qui vole. C'est une mouette... Le Québec est vraiment un endroit étrange.

30/11 - Nous sommes à trois jours de notre retour en France ! Hahahahihihihouhouhou

30/11 - Avec le début de l'hiver, j'ai remarqué que les gens ont globalement moins la pêche qu'avant. Le soir tout le monde dors dans le métro, tout le monde fait la gueule. On dirait que les québécois dépriment. C'est peut être pour ça qu'ils ont mis les déco de Noël aussi tôt, pour se remonter un peu le moral.

30/11 - La neige et le froid de ces derniers jours a laissé place à un relatif redoux. Il doit faire environ le matin 5°C en ce moment. L'hiver nous fait des feintes : "Tu me vois... tu me vois plus ! Tu me vois...".

30/11 - Pour les prochains articles je vais essayer de parler d'autre chose que la météo parce ça doit devenir vraiment lassant à force... Je m’ennuierais presque moi-même.

30/11 - L'illustration c'est pour se donner chaud. Les connaisseurs auront remarqué sur quelle île la photo a été prise.

24 novembre 2010

Saga de l'hiver - Episode 1 : Comme pour aller sur la lune tu t'habilleras


Alors ça fait quoi de porter des bottes d'hiver capable de nous transporter par monts et par vaux sous -30°C sans sourciller ?

La première impression qui vient à l'esprit : c'est vraiment moche!

Ooooh oui. Le pied double littéralement de volume à cause des multiples couches isolantes / réchauffantes qui séparent la délicate surface de la peau de la morsure de l'hiver. Pour ce qui est du design... c'est pire. On a essayé de prendre les modèles les plus sympas mais le niveau général est assez bas.

La seconde impression vient après quelques secondes à peine, une fois ces deux excroissances étranges chaussées : c'est chaud!

On sent la température de ses pieds monter en flèche. C'est comme se rouler intégralement sous une grosse couette en plumes de canard (jamais essayé mais il parait que c'est fou).

Enfin la troisième impression : c'est cher. Mais pour ça finalement, on ne regarde pas tellement à la dépense. L'hiver peut tuer ici alors on ne rigole pas avec ça.




Petit update de mon tableau de préparation de l'hiver. Avec les nouveautés en vert :

HabitGuillaumeColombe
Manteau capable de faire face à du -30°COKOK
Bonnet fourré ou chapkaOKOK
Gants fourrésPas OKPas OK
Sous-gantsOKPas OK
Echarpe épaissePas OKOK
Cagoule pour snowbaordPas OKPas OK
LeggingsOKPas OK
Chaussettes épaissesOKPas OK
Sous-pull respirantOKOK
T-shirt respirantPas OKPas OK
Bottes (ou chaussures) fourrés et étanchesOKOK
PolairePas OKPas OK
Autres affaires de ski divers et variéesPas OKPas OK

20 novembre 2010

La grande saga de l'hiver. Yahouuu !

Amis français qui me suivez fidèlement depuis la France ou le Québec, en ce jour, j'annonce le début d'une sorte de saga sur ce site.

Dans un peu plus d'une semaine l'hiver et son grand manteau blanc arriveront sur nous pour remplir notre quotidien de ses couleurs cristallines. Déjà maintenant, au moment où j'écris ces lignes, il fait déjà aussi froid que les pires moyennes de l'hiver français (parisien).

C'est donc le moment idéal pour lancer la-dite saga de l'hiver, où comment survivre en tant que français lambda dans des températures pouvant atteindre les -30°C parfois.

Au programme, une série d'articles retraçant notre préparation et notre vécu de l'hiver canadien. J'avoue ne pas savoir moi-même vers quoi nous nous dirigeons. Je crois que c'est impossible de savoir ce qu'on ressent quand on marche dans la rue dans une température équivalente à celle d'un congélateur...

Et oui, j'avoue que pour avoir un avant goût de ce qui nous attend, j'ai essayé de mettre la tete dans mon congélateur... N'essayez pas, ça ne sert à rien, il faudrait pouvoir s'y enfermer tout entier.

En enchaine tout de suite avec le premier article de la grande saga de l'hiver.

18 novembre 2010

Pensées d'un doux rêveur

Dans le joyeux chaos d'une backstreet où cordes à linges, fils électriques, murs et toitures de briques rouges se chevauchent sans logique apparente, je reste là à regarder au dehors.

Attendant qu'une autre minute s'écoule, mon regard passe comme au travers de cette scène. Au loin, un soleil d'abord discret fait son apparition derrière quelques nuages vaporeux. Par ce froid matin d'automne, ils brillent d'un couleur d'or et se rajoutent au spectacle qui passe devant mes yeux. Il est 6h47.

Le temps s'écoule.

Absorbé par mes rêves de cette nuit, un rayon frappe d'un coup mon regard pour me dire : "réveille toi maintenant et regarde !". Le ciel s'était fait beau. Il me montre maintenant ses plus belles teintes de bleu, celles-là même que l'on rêve de voir tous les matins. Le ciel s'était fait beau pour moi, ça oui, et illumine maintenant cordes à linges, fils électriques, murs et toitures de briques rouges me révélant leurs moindres détails.

Au loin passe toujours les nuages jouant avec le relief de ce décor urbain. Devant leurs silouhettes indécises s'élancent celles des cheminées de briques pour former par endroit des décors de cartes postales. Je regarde toujours le ciel d'un bleu azur et ce soleil derrière pour l'illuminer. Une pensée bête me fait revenir au quotidien : j'ai faim.

C'en était fini du spectacle et devant moi la table du petit déjeuner réapparaît par magie. Une jeune femme que je connait si bien me souris et m'invite à prendre place pour prendre mon café noir. Encore une journée qui commence sur terre, les deux pieds bien fixés au sol.

12 novembre 2010

Just another squirrel in Montreal

J'avais dit dans un précédent article que les écureuils sont aussi banals (banaux ?) à Montréal que les pigeons à Paris.

Seulement voilà, ce propos est un peu plus subtil qu'il n'y parait. Si à Montréal, les écureuils sont le quotidien des humains, les humains sont également le quotidien des écureuils. On peut donc les approcher de près sans qu'il ai (trop) peur. La preuve en image.


Oui c'est moi le cameraman dans la vidéo. Et ça, c'était mon petit cadeau de la journée en allant au boulot ce matin... C'est ti pas miiiiignon ?

J'en profite pour vous montrer deux-trois photos de Montréal en ce moment (comme toutes les autres elles sont cliquables pour les avoir en grand).

11 novembre 2010

Déliciseuses expressions québécoises (2)

De nouvelles expressions récoltées sur le terrain à la sueur de mon front :
Dis-le me le
Dis le moi

Pelleter par en avant
Si quelqu'un a la signification exacte je suis preneur

Tu peux-tu y voir ?
Est ce que tu peux regarder ça ?

Est ce que j'oserai ma chance à te demander de...
Une très belle manière de demander à quelqu'un de...

Se faire une tête
Aller chez le coiffeur

Conscientisé
Faut-il préciser ?

10 novembre 2010

Coquetail

Non ce n'est pas une blague le mot existe vraiment. Je vous laisse deviner son sens ça ne devrait pas être trop compliqué.

...

..

.

Ca y est vous avez compris ?

Juste un commentaire alors. Oui évidemment coquetail est l'équivalent québécois de cocktail. Littéralement, cocktail veut dire queue (tail) de coq (cock). Tout ça en anglais évidemment (je précise pour ceux qui serait à la rue). Le vrai sens du mot est très différent comme chacun sait.

Alors, moi je ne dirais qu'une chose. Soyez cohérent et allez-y jusqu'au bout. Oui ! Cocktail aurait dû être francisé en coquequeue ou plutôt queuecoque pour tenir compte de l'inversion mot-adjectif caractéristique de l'anglais.

"Eh tu sais quoi ? J'ai vu mon patron aujourd'hui. Il m'a invité à un queuecoque !".

J'y serais bien allé de mon commentaire mais finalement, je préfère avoir les votres.

Allez y donc, la voix est libre.

5 novembre 2010

Dualité du français lambda face à l'adversité météorologique

Le vent siffle, la température frise le 0°C, et presque tous les jours il pleut il pleut !! Non l'automne n'est pas rose mais bien gris au Canada, et on sent poindre à l'horizon le blizzard qui vous glace les os. A dire vrai, on se croirait en plein mois de janvier a Paris, avec cette grisaille quasi perpétuelle qui surplombe le décor urbain où nos vies prennent place.

Mais c'est avec espoir, et quel grand espoir, que nous attendons le jour où d'en haut tombera la neige. Alors, armé de nos planches à neiges qu'on appel snowboard de ce coté ci de l'atlantique, nous partirons. Vers les pics avoisinants nous nous rendront. Et depuis leur hauteur modeste mais respectable, nous nous élancerons pour des heures et des heures de pur plaisir au pays du caribou.

Oui ! L'hiver tocque à la porte. Nous l'acceuillerons en nos foyers avec chaleur, si l'on peut dire, et joie pour toutes ces choses qu'il apporte avec lui. Hiver, nous sommes prêt !!

Enfin pas tout à fait quand même parce que, bon, faut pas non plus dire n'importe quoi. L'hiver il fait tellement froid qu'on peut rien faire. On met à peine le nez dehors qu'il est déjà gelé. Alors faut arrêter les bétises. Le snowboard, le snowboard, c'est bien gentil mais ça ne fait pas tout. Et quand on sera tombé trois ou quatre fois dans nos escaliers extérieurs à cause de la glace / neige / sloche qui la recrouvrira, on fera moins les malins.

Pour les non-initiés, la sloche c'est de la neige fondue qui se mélange avec la crasse des troitoirs pour former une sorte de boue dégueu, salissante et qui fait floc floc quand on marche dedans. C'est pire quand il fait re-froid et qu'elle gèle... Là c'est tout le trotoir qui se transforme en une vaste patinoire. Le fun à l'état pur...
Et puisqu'on en est à se préparer pour l'hiver, voici une check-list à notre intention pour voir de quoi on a besoin :
HabitGuillaumeColombe
Manteau capable de faire face à du -30°COKOK
Bonnet fourré ou chapkaPas OKOK
Gants fourrésPas OKPas OK
Sous-gantsOKPas OK
Echarpe épaissePas OKOK
Cagoule pour snowbaordPas OKPas OK
LeggingsOKPas OK
Chaussettes épaissesOKPas OK
Sous-pull respirantOKOK
T-shirt respirantPas OKPas OK
Bottes (ou chaussures) fourrés et étanchesPas OKPas OK

J'en profite pour dire que la soirée de l'Halloween nous a réservé une petite surprise !! Et oui, le 30 Octobre 2010 a marqué pour nous la première chute de neige sur Montréal. Voici quelques photos pour attester mes dires (on notera la mention Kill caractérisque d'une soirée d'Halloween).














Faut-il crier de joie, sauter à pied joint sur le lit et se rouler par terre d'excitation ? A cette époque de l'année par vraiment... Enfin... la première bataille de boule de neige aura quand même été bin l'fun !!

Et voici ce qui, certainement, nous attends dans quelques semaines ! C'est difficile à croire...

4 novembre 2010

Bapteme du feu d'un tailladage de citrouille

Ca se passe en plusieurs étapes. D'abord on commence par l'ouvrir par le haut, puis on retire la pulpe pour enfin faire resortir l'artiste qui sommeille en soit et tailler des z'yeux z'yeux, des boubouches et des neznez.

Dit comme ça, ça à l'air cool. La réalité est un peu différente à l'exception de la dernière étape.

D'abord l'ouverture. L'excitation est à son comble. On est face à cet espèce d'énorme machin orange qui pèse 1 tonne. On imagine ce truc remplit de pulpe savoureuse, tout prête pour faire de la tarte à la citrouille. Hmmmmmmmmmmmmmmmmmmm. Dans sa main un couteau tranchant, près à en découdre après tant d'années de frustations, bercé par des films Américains où on voit des gen tailler des citrouilles sans pouvoir le faire savoir même.

Alors on prend un grand couteau et on découpe joyeusement le haut de la citrouille pour tailler un espèce de chapeau. Quand on en a terminé et qu'on soulève le-dit chapeau. Eh bien... disons que c'est un peu comme ouvrir un vieux tuppeware qu'on aura laissé trainer pendant 3 semaines dans un endroit chaud et humide. C'est absolument dégeulasse.

Ensuite parlons de la pulpe. Non non rien à voir avec la pulpe juteuse et fraiche qu'on connait de nos oranges et autres agrumes parfumés. Une fois la bouffée d'odeur dissipée, on regarde l'intérieur de la citrouille. A là on comprend que l'odeur... tout compte fait... ça n'était rien. Tuer un boeuf et le vider à main nue doit faire à peu près le même effet. C'est filandreux, collant, visqueux, granuleux ou dur selon l'endroit.

Au final, on se retrouve avec des kilos de chair plus ou moins noséanbonde qu'il faut de toute façon jeter car c'est inutilisable en cuisine. Adieu donc la tarte aux citrouilles. On apprendra par la suite que la tarte aux citrouilles se prépare avec la citrouille elle-même et non pas ce qu'elle contient. C'est à peu près le même principe que le poivron en fait...

Passé tout cela, on se retrouve en face d'une belle citrouille prête à être taillée. Et là, gros gros bonheur ! Le feeling qui resort quand on fait resortir ces petits personnages de cette surface toute orange est absolument génial. C'est vraiment facile et on se fait plaisir en deux secondes. De nombreux sites conseillent d'imprimer un motif sur une feuille et de le reporter sur la citrouille façon papier carbone. Je déconseille fortement.

Laissez parler l'artiste qui est en vous tudieu !


27 octobre 2010

C'est l'Halloween !!!

Dimanche prochain ce sera la fête tant attendue de ce côté ci de l'Atlantique, la bien nommée Halloween !








Ce sera l'occasion pour les mecs d'enfiler costumes de pirates et autres accoutrements bizarres. Pour les filles, comme le veut bien évidement la tradition, elles pourront montrer leurs plus beaux atouts au moyen de tenues légères voire totalement indécentes.

Eh oui, pour une raison inconnue (de moi) Halloween est devenue une sorte de festival de micro-shorts, bas résilles, costumes d'infirmière ou tout autre cliché de la femme objet des temps modernes. Pour le plaisir de ces messieurs bien évidemment.

Reste à savoir si nos françaises à nous jouerons le jeu. J'en connais une pour qui les consignes sont claires... C'est NON !

Bref. Outre cet aspect pour le moins étrange de l'Halloween du 21ème siècle, on se prépare on se prépare ! 

A nous le déco trash dead toile d'araignée et mini-squelettes qui brillent dans le noir. A nous l'achat des bonbons pour les chtites n'enfantsqui vont venir sonner à la porte ("On veut des pauptoges ! On veut des pauptoges !) et surtout !

Et surtout surtout !

...

Les citrouilles !!!!

Oui les énormes citrouilles toutes oranges qu'on creuse pour faire des grands méchants montres qui font peurs. Comme dans les films ricains. Celles là même qu'on met sur la "galerie" (le balcon), avec une petite bougie dedans. Celles-là aussi qu'on utilise pour faire de la tarte aux citrouilles. Le rêve quoi (peut-être pas à manger).

En attendant le jour J (samedi pour la soirée, dimanche pour la fête), je fais des photos que je vous mettrai dans un prochain article. En attendant vous allez devoir vous suffire de ces maigres illustrations.

L'Halloween, c'est po pire pantoute tellement qu'c'en est écoeurant !!


Petite anecdote d'un français lambda

Les nouveaux arrivants dans ma boite n'échappent jamais à la règle : au bout de 2 mois, rendez-vous avec les ressources humaines pour faire un point. Je n'ai pas fait exception.

"Bonjour Guillaume, donc l'idée c'est juste de voir ensemble si tout se passe bien de ton coté. On en profitera pour vérifier s'il y a des choses à améliorer."

"Ok pas de problème ! (Des choses à améliorer ? Qu'est ce que ça cache ?)."

Alors elle parle, elle parle et puis tout d'un coup... me dit un truc sortit de nul part.

"Tu sais Guillaume, tu dois prendre en compte le coté 'nord-américain' de notre entreprise. Tes supérieurs ont reçu une question de la part d'un client. Il demandait des explications sur un email que tu lui avait envoyé. Dedans tu disais : 'Comme vu ensemble par oral'. Le client n'a absolument pas compris ce que tu entendais par là. D'ailleurs ça veut dire quoi 'Comme vu ensemble par oral' ? Fais quand même attention la prochaine fois. Et puis mon conseil : si tu as un doute sur une formulation ou quoi que soit, gêne toi pas d'aller nous voir pour valider ça."

... un temps d'encaissement pour faire une réponse politiquement correcte ...

"Ok pas de problème ! (Génial ! Mais alors déjà faudra m'expliquer comment on fait pour ne pas comprendre 'Comme vu ensemble par oral'... Et puis, comment est ce que je peux avoir un doute là dessus ? C'est pourtant pas compliqué !!!!!!)".

Et puis j'ai fini par avoir le fin mot de l'histoire... Attention choc culturel

Décorticons ensemble l'expression 'Comme vu ensemble par oral'. A priori ça se comprend bien et le sens est évident... a priori.

Evidant donc mais à une seule condition : on suppose que 'comme vu ensemble' peut vouloir dire autre chose que 'nous avons regardé quelque chose ensemble (en utilisant nos yeux)'. Précisément, nous français de France, on généralise le verbe 'voir' à un sens plus large qui se rapproche de 'communiquer'. On s'est communiqué quelque chose par un moyen ou un autre. Il y a eu un échange, de quelque nature que ce soit.

Le français comprend bien ce sens "étendu". Le québécois, lui... pas vraiment. En fait pour lui, 'voir' ça veut dire dire 'voir' tout simplement. Et on ne peut vraiment pas lui reprocher... Question de culture.

Du coup dans sa tête, 'Comme vu ensemble par oral' se tranforme facilement en quelque comme 'tu te souviens quand on a regardé cela ensemble avec nos oreilles ?' Alors évidemment tout de suite, on comprend mieux l'étonnement du client quand il a lu mon email.

Fin de l'histoire.

Je rajouterai quand même que, rassurez-vous, je ne risque pas mon poste, cette histoire tiens plus du fait divers que d'une affaire d'état.

On remarquera un dernier truc important : si le client ne comprenait pas ce que je disait il aurait pu me demander à moi directement ? Reflexe logique pour un français. Visiblement pas pour un québécois.

Je vous laisse méditer là dessus.

PS : Ne cherchez pas le lien entre l'article et l'illustration y en a pas... Il est mignon mon petit français lambda ?

24 octobre 2010

Relookage total

Oui c'était un quand même un peu triste le tout blanc minimaliste.

Alors, sous les conseils de Colombe, j'ai décidé de refaire intégralement l'apparence du blog. La grosse nouveauté étant que le design va évoluer en fonction des saisons.

L'autre grosse nouveauté c'est que j'ai refait l'habillage d'une bonne quinzaine d'articles que j'avais déjà posté en les illustrant de mon mieux. Là plupart des photos sont de moi (celles du bandeau en haut également).

Elle est pas belle la vie ?















PS : Cette photo par exemple n'est pas de moi...

22 octobre 2010

Big up à toi Montréal ou comment faire des économies de malade

Big up à toi Montréal, toi qui pense aux pauvres, aux nécessiteux ou simplement à tous ce qui ne veulent / peuvent pas mettre du budget pour tout. A ceux-là, tu leur permets d'acheter ce dont ils ont besoin et de se faire plaisir. Tu apportes ainsi du bonheur dans chaque foyer. Merci à toi.

Big up à toi Montréal car, si quelqu'un cherche la bonne affaire, s'il est patient et qu'il investit du temps, il trouvera en ton sein toutes les choses dont il rêve. Alors c'est sûr que ça lui prendra du temps, mais en échange, il refera intégralement et pour trois fois rien sa déco pour Halloween, il s'équipera pour l'hiver à des prix très abordables ou meublera son appartement gratuitement ou presque.

Big up à toi Montréal. Big up à tes ventes d'entrepôts, tes sites de petites annonces, tes marchés de fruits et légumes, tes grandes braderies, tes magasins où l'on trouve tout à 1 dollar, tes supermarchés fait pour professionnels (avec des prix et des quantités pour professionnels) mais accessibles à tous.

Big up à toi Montréal, je crois que me suis assez répété. Et pour que cet article soit un minimum utile à tous ceux qui me lisent et me liront un jour, voici toutes les bonnes adresses de ce que j’évoque au-dessus.

Pour sa déco d'Halloween : Dollorama et toutes les chaines reprenant le concept du "tout à 1 dollar"

Pour s'équiper l'hiver : la Grande Braderie de Mode Québécoise http://www.braderiedemodequebecoise.com/ + d'autres évènements (voir ci-dessous)

Pour meubler son appartement : se balader sur les trottoirs de la ville pendant le mois de Juin (en particulier pendant la dernière quinzaine jusqu'au 1er septembre). Tout le monde bazarde ses meubles pour le grand déménagement qui a lieu de 1er Juillet. Après cela c'est fini, y a plus rien dans la rue.

Pour les ventes d'entrepôts : d'innombrables adresses d'entrepôts et de friperies
http://www.forum.immigrer.com/topic/62589-magasins-dentrepot/
http://www.madame.ca/madame/client/fr/mode_beaute/DetailNouvelleImp.asp?idNews=234267
http://www.facebook.com/topic.php?uid=156256453169&topic=11518
Pour les sites de petites annonces : kijiji, craiglist, lespac

Pour les marchés de fruits et légumes : marché Jean-Talon (truc de malade), marché Atwater, plus d'autres moins grands mais cool quand même (Côte des Neiges notamment).

Attention le marché Atwater ce n'est PAS au métro Atwater, tout comme le Mont-Royal n’est pas à la station Mont-Royal. Une logique typiquement british (pour ne pas dire totalement stupide) que l’on considérera comme les vestiges de la couronne de ce côté-ci de l’atlantique.

Pour les braderies : la Grande Braderie de Mode Québécoise, les Boxing Days (le 26 décembre - tous les magasins vendent à prix cassés les stocks restants de Noël), la Foire commerciale sur l'Avenue du Mont-Royal et bien d’autres à découvrir en restant aware.

Pour les supermarchés pour professionnels : CostCo (mais il faut payer 50$ par an pour y avoir accès), Super-C et surtout Aubut (ça c'est ma petite spéciale - attention, vrai bon plan de malade connu de quelques élus triés sur le volet).






PS : « Big up Montréal » c’est un mix entre « Merci à toi Montréal » et « Vive Montréal ». Ca c'est pour les non-anglo-comprenants.

5 octobre 2010

4 octobre 2010

Déliciseuses expressions québecoises

Le mot Québecois
Sa traduction

Ca s'en vient
Ca arrive

Si cela t’adonne
Si cela te convient

D'un ridicule consommé
D'un ridicile fini, totalement ridicile

C'est écoeurant !
Génial, super, trop cool

Pelleter des nuages
Vendre du rêve, brasser du vent

Chanter la pomme
Fleuretter

1 octobre 2010

Un chiffre

Bonjour,

Pour aujourd'hui ce sera juste un chiffre. Pas de commentaires, pas de fioritures. Je vous laisse à vos propres conclusions ou pas.

Si l'on totalise les élèves inscrits dans les 4 principales écoles de Montréal, on arrive à environ 200 000 personnes.



PS : Pas étonnant qu'on y fasse autant la fête (raaaaahh mais j'avais dit pas de commentaires !).

17 septembre 2010

Frangliquoi ??

Voici un article que je concocte depuis quelques temps maintenant pour vous donner le meilleur du meilleur.

Voici le top 10 des franglicismes halluciants et autres joyeustées trouvées à droite à gauche dans mon entourage (je tais mes sources sciemment mais l'info est véridique, parole de scoute).

Une petite précision sur la terminologie avant d'attaquer. Est entendu par franglicisme des mots, phrases ou expressions anglaises traduites mot à mot en français avec une grammaire anglaise et utilisées pêle-mêle au gré des vents et marées dans une phrase française correcte. Est entendu par joyeustée (dans cet article) des mots, phrases ou expressions comportant des fautes tellement gravent qu'on hésite entre rire ou pleurer (je suggère la première option).

N°10 : On commence doucement

Pour un de ces clients

En parlant d'un client de quelqu'un...
Les siens...
Ses clients...

Bon ok, il fallait bien un numéro 10.

N°9 : Quelque part au sud

Il est résident des états.

Des états quoi ?

N°8 : Synthèse vocale

(Je triche : c'était une conversation orale, retranscie telle que je l'ai entendu)

Vincent oo fête le document

Vincent a fait le document

N°7 : Le bénéfice du doute

Exlcusions et Hypothéses

Ca figurait sur un appel d'offre... la grande classe. Mais peut être étaient-ce des fautes de frappes.

N°6 : Ca devient sérieux

Le client regarde à automatiser

En introduction, toujours sur un appel d'offre. Comprendre ici que le client cherche à automatiser. En Anglais ça donne quoi ?

The client is looking for peut-être ?

N°5 : "Peut être même le champion du monde"

En fonction dl'ampleur de la tache

Si si, c'était un email officiel...

N°4 : Sacré client

Le client est à revoir ses procédures de sécurité

"The client is to" ça veut dire "le client est sur le point de".
"The client is to" traduit mot à mot en français ça donne quoi ?

N°3 : Couramment utilisé sur Mars (sans doute)

(Encore une conversation orale)

Tu est sorti où vendredi soir ?
Oh moi nulle part ! J'étais trop frustré.

Alors là je cherche encore.

N°2 : Lisez bien la phrase

Le différent recensement nécessaire pour la réponse à l’cahier des charges.

??? !!! ???

N°1 : Super combo frangliscime-joyeustée de la mort

Recéduler

Ca ça vous tue hein !!

Alors, pour bien expliquer, allons-y pas à pas :

- Recéduler --> Reschedule (prononcer risscéédeulle)
- Reschedule --> Schedule
- Schedule --> Planifier
- Donc Recéduler --> Re-planifier !


Et pour ceux qui commencent à se poser des questions, oui c'est couramment utilisé.

15 septembre 2010

Plaidoyer pour que toi, oui toi lecteur, tu viennes t'installer à Montréal


Oyez Oyez !!

En ce jour de grâce du 15 septembre 2010, je voudrais pour tous qui me lisez, pousser un cri du coeur.

Venez nous rejoindre à Montréal !!!!!!!!! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhh

Je vois bien que crier haut et fort ne fera pas tellement avancer les choses, alors je vais quand même essayez de vous convaincre de venir.

Montréal.

Montréal... ce nom résonne en moi comme une douce mélodie. Il faut dire... quel nom magnifique, n'est ce pas ?

Ce nom m'évoque à la fois le désir ardent de venir m'y installer, la fierté d'avoir réussi ce projet mais surtout à quel point ma vie est ici est belle et agréable.

Parlons d'abord de la ville.

Ici, un seul concept : l'espace !! Toi qui lis ces mots maintenant, et qui, peut-être serais tenté de venir, sache que tu trouveras à Montréal l'espace qui certainement te manque en France. Grands appartements pas cher, rues larges et très souvent arborées, parcs animés mais surtout pas surpeuplés où les pelouses sont partout et tout le temps autorisées. Quel que soit ton quartier, tu trouves de tout ça à Montréal.

Ici tu respires, tu prends la place que tu souhaite prendre. Tu n'as pas à partager car tout est assez pour tout le monde.

Et mon mode de vie ?

Le matin, j'ouvre les yeux et parcours les murs de ma chambre. Elle est séparée du reste de l'appartement et ne sert qu'à accueillir mon lit. J'ai une pièce pour tout chez moi de toute façon.

Après m'être préparé et pris mon petit déjeuner (habituellement des bagels au sirop d'érable), je pars au travail que je quitterai le soir à 17H. Très rarement plus tard. Jamais après 18H. D'ailleurs, il n'y a rien d'anormal à cela. Je fais même partit des gens qui quittent tard le travail.

Et là, je commence ma deuxième journée car j'ai presque 7 heures devant moi avant de me coucher.

J'en profite pour prendre un verre dans une des très nombreuses terasses qui bordent les trottoirs des principaux spots où sortir à Montréal.

Si le coeur ne m'en dis pas, j'irai certainement faire les courses et me faire un petit plat sympa pour le soir. Là pas de problèmes pour manger car les supermarchés canadiens ressemblent comme deux goutes d'eau à ceux en France (en tout cas ceux du plateau, un quartier très français).

Si même cela ne me convenait pas, et particulièrement en été, Montréal offre un nombre incalculable de sorties culturelles, sportives, natures, etc.

Montréal l'été, c'est une concentration extrême d'évènements de toutes sortes. Festival international de jazz, de feux d'artifices, les Francofoliz, le festival Juste pour Rire, pour ne citer que les plus connus, tout cela est autant d'occasion de varier les sorties.

Impossible de s'ennuyer donc. Je dirais même qu'il y en a presque trop.

Et Montréal l'hiver ?

Montréal l'hiver c'est ce qu'on va découvrir dans quelques semaines. Pour beaucoup de québécois, c'est leur saison préférée. Par beau temps, quand la neige vient de tomber, ils sortent dans les parcs pour aller faire de la luge, du patin, ou même du ski dans l'une des nombreuses stations autour de Montréal.

Parfois, après le boulot, il est pas rare (m'a t'on dit) de voir 4/5 gars monter dans une voiture avec leur snowboard sur le toit pour aller se faire quelques descentes à 45 minutes de voiture. Ou un couple. Ou une famille.

Et puis si toi lecteur, si tu n'ose pas mettre le nez dehors dès que le mercure passe en dessous de 0°, sache que, si l'hiver français est humide et te glace les os, l'hiver québécois est sec et beaucoup plus supportable.

Sache également que tu trouveras de quoi t'équiper face à l'hiver, et qu'en mettant le prix, tu pourras ne pas avoir froid. De toute façon ce n'est pas comme si tu avais le choix.

Mais comment faire pour trouver du boulot ?

Montréal est francophone et est au Québec.

Le Québec est au Canada.

Le Canada est anglophone.

Le Canada est à coté des Etat-Unis.

Les Etat-Unis sont anglophones.

Montréal est à 50 minutes en voiture de la première province canadienne voisine du Québec.

Montréal est à 50 minutes en voiture des Etats-Unis.

Et pourtant Montréal est toujours francophone.

Rien ne vous choque ?

Tout ce long listing pour dire à quel point les francophones sont protégés ici. Même s'il existe un petit "je t'aime moi non plus" entre québecois et français, nous restons très largement les bienvenues.

L'accueil des québécois est légendaire. Leur gentillesse à notre égard l'est aussi.

Cela vaut également dans le monde du travail.

Donc pour résumer, trouver du travail c'est rapide à Montréal pour peu qu'on a un permis de travail car parler français est très très bien vu.

J'en arrête là ce long message pour vous vanter les mérites du Québec. Je fais la promesse solennelle de n'avoir rien amplifier ou déformer de tout ce qui précède.

Vivre à Montréal, pour moi, c'est le pur bonheur. Il aura fallu que je vienne ici pour comprendre qu'il n'y a aucune raison valable pour rester en France si l'on a pas d'attaches qui nous oblige à y rester.

Amis, famille et inconnus, si vous êtes prêts à vous séparer temporairement de votre entourage, quittez tout et venez nous rejoindre. Vous y découvrirez la vie Montréalaise dans ce qu'elle a de meilleur !!!

31 août 2010

Des photos

Quelques photos de notre trip à Tadoussac

http://picasaweb.google.com/dubois.g/Tadoussac?feat=directlink

La nature au Québec

Le week-end dernier nous sommes allé à Tadoussac pour aller voir des baleines se gaver de planctons dans le Saint Laurent. Oui, dis comme ça, ça fait un peu Raymond et Gertrude vont à la ferme.

La vérité sur ce week-end, c'est qu'au bout de 6 ou 7 heures de route, on se retrouve dans un paysage d'un beauté sans nom.












Sauvage, la forêt de sapin s'étend sur des milliers et des milliers de kilomètres à l'intérieur des terres. On ne peut que s'imaginer combien. La mer, ou plutôt le fleuve Saint Laurent, est si large à cet endroit qu'on ne voit plus l'autre coté de la rive. Les collines qui en dessinent les contours forment un relief de fiords. Leurs pentes se croisent et se décroisent offrant au regard des touristes de passage, des jeux de lumières splendides.














En voyant cela, on ne peut que s'imaginer l'émerveillement des premiers colons arrivés depuis la France, il y a quelques centaines d'années. Un nouveau monde découvert, intégralement sauvage, après une traversée de l'Altantique certainement longue et difficile. Un endroit où rien n'a de nom, où tout est inconnu, de la brindille jusqu'au sapin, du maringouin jusqu'au rorqual commun.

Le maudit français, tout citadin qu'il est, a très fortement apprécié le voyage.

27 août 2010

De l’utilisation du français à Montréal



































En venant ici je pensais que Montréal, toute québécoise soit elle, est une ville où l’anglais prend une place importante. Pourtant je connaissais de réputation les particularités du Québec pour m’y être fortement intéressé.

Je m’imaginais donc pouvoir pratiquer mon anglais sur une base quotidienne. Devenir « fluent », sans même m’en apercevoir au bout de quelques mois de vie ici.

Eh bien non !! Que dalle !

Les gens s’obstinent à vous parler en français dès le premier mot en anglais prononcé.

Tout est écrit en français et en anglais, ou parfois même juste en français.

Et quand bien même vous avez l’occasion de parler avec un anglophone, trop content de trouver quelqu’un avec qui pratiquer sa langue étrangère, il sera dès lors impossible de pratiquer la vôtre.

Sans compter que les quartiers totalement anglophones sont rares. Comme le dit l’adage, ce qui est rare est chère, ainsi les loyers sont élevés dès qu’il s’agit de s’y loger.

Montréal est décidément une ville où parler anglais est presque impossible quand on est un maudit français.

On pourrait croire que ce qui je dis est exagéré, qu’on peut toujours trouver moyen de parler anglais. Oui certes mais dans des conditions bien particulières, comme travailler ou étudier dans une structure totalement anglophone, par exemple.

Pour le reste, c’est français français français. Allez… un exemple pour vous dire à quel point.

Il existe ici des stages d’apprentissage de l’anglais à destination des migrants comme des québécois. Certains proposent l’immersion de l’élève pendant quelques semaines dans un milieu anglophone.

Ces stages se trouvent tous à Toronto.

A l’inverse, les stages d’immersion en milieu francophone, eux, se passent à Montréal.

4 août 2010

Expédition

Nous sommes allé nous perdre dans la banlieue montréalaise ce soir. Pour une raison qui doit demeurer secrète pour l'instant.

Pour les connaisseurs, Longueuil a été notre destination. Pour les non-connaisseurs, disons simplement que nous sommes allé dans l'équivalent de la zone 5 de cette si lointaine région parisienne.

Leçon pour plus tard : ne jamais se rendre en dehors de Montréal sans voiture. Les locaux, eux, ne se prenne pas dans le piège car, en marchant dans les rues là-bas, on a la drôle impression que les gens se sont transformé en voiture.

On sort du bus. Terminus tout le monde descend. En même temps il n'y a que nous dedans. On débarque sur un axe routier à 2 fois 3 voies qui ressemble à s'y méprendre à une nationale, mais en plus large. A en juger la densité du traffic et les rues résidentielles qui bordent ce grand axe, oui, nous sommes bien en pleine ville et tout bien plein de gens vivent ici. Il faut s'en convaincre en tant cas.

A pied, dans ce désert de bitume et de rugissement de moteur, on se perd bien vite. Nous avons marché et marché encore. Tout droit, toujours sur la même "rue". Interminable. A force de chercher désespérément ce magasin qui doit rester secret, nous avons fini par abandonner.

Mais comment faire pour rentrer maintenant que nous sommes... mais on est où en fait ?? Ne demandez pas comment mais on y est arrivé.

Sacré épopée, instructive un peu quand même.

N'allez jamais à Longueuil sans voiture ou c'est la mort assurée.

12 juillet 2010

Euphorie

Hier soir, j'ai été acheté une pizza.

...

C'était vers 22H30 (ou plutôt devrais-je dire 10H30 PM)

...

Je marchais dans une de ces rues typiques du plateau :
 - des rues étroites (comparé aux standards locaux)
 - des arbres dont les grandes branches forment par endroit un toit de verdure au dessus du passant
 - un horizon presque visible par le tracé rectiligne des rues.

Dans cet chaude ambiance d'été où on sent dans l'air le parfum des barbecues alentours, on entendait plus que les rires des gens dans les backstreets ou sur les balcons. Tout est calme, je marche seul, le sourire fixé au visage.

Il n'y avait rien de commun, rien de connu dans tout ce qui m'entourais. C'était une autre architecture, une autre ambiance, une autre vie que celle que j'avais jusqu'alors.

Et j'allais acheté une pizza ce soir là... Quoi de plus banal que de faire quelques courses. Pourtant, placé dans un tout autre environnement, un geste simple se transforme en quelque chose d'extraordinaire. C'est précisément sa banalité qui le rend si spécial.

Quand tous les gestes de la vie quotidienne se transforment en réel plaisir, je crois qu'on peux commencer à se dire qu'on est heureux !