13 décembre 2010

Un nouveau départ

12 jours, c'est à peu près le temps qui m'a fallu pour réécrire un nouvel article.

Oui mais seulement voilà, on comptera quand même 10 jours à ma décharge pour cause de voyage en France.

Vous avez dit voyage en France ? Mais oui, bien sûr, ce pays magique situé loin très loin de cette contrée-ci, désormais toute de blanc vêtue.

Ce même pays que, 8 mois auparavant, nous quittions la boule au ventre avec le stress d’une nouvelle vie à construire, nous accueillais désormais à bras ouverts avec famille et amis comme témoin. Et c'était comme si rien ne s'est passé, comme si ces 8 mois avaient été un rêve et que notre place était toujours là-bas.

Nous avons vécu pendant l'espace d'une semaine tout ce qui constituait auparavant notre quotidien. J'avais utilisé une formule lors de mon retour d'un précédent voyage : revenir en France après de long mois, c'est vivre l’étrangeté intense de ce que l’on a toujours considéré comme la normalité la plus totale.

Et désormais nous voilà, l'avion atterri sur le sol québécois sur une piste non-déneigée. Non, je ne plaisante pas, notre avion a bel et bien atterri sur de la neige, ou de la glace... Je n'avais pourtant pas vu de ski à la place des roues lors de l'embarquement... bizarre.

Donc, notre avion atterri. Un court trajet jusque chez nous nous fait ensuite découvrir le pays sous un angle nouveau. Désormais 30 centimètres de neige recouvre chaque recoin de Montréal, donnant à la ville des airs de stations de ski. La route n’échappent pas à la règle mais pourtant voitures, bus et taxis foncent sur l'autoroute comme si de rien n'était.

La neige en dessous là ? Peuh ! Pas de problème ! Aquaplaning ? Glissade ? C'est quoi ça ? Décidément, la neige n'a vraiment rien d'extraordinaire dans ce pays.

20 minutes plus tard, pas d'accident, valises posées dans le salon et nous affalés sur le canapé. Le regard au-delà des murs, nous laissons partir nos pensées, pas tout à fait en France, pas non plus à Montréal, heureux dans tous les cas d'avoir passé du temps avec ces personnes qui nous sont chères, heureux aussi de retrouver notre quotidien si doux à vivre.

Comme un nouveau départ, nous redécouvrons cette vie que nous avons laissé, seulement 10 jours plus tôt (ou peut-être était-ce 1 mois ?). Et c'était comme si tout cela avait été un rêve.

Dans notre trop mignonne rue Gilford, passants et voitures circulent paisiblement. Arbres et fils électriques se balancent, saupoudrant tout autour les quelques cristaux de neige que le vent avaient déposées.

Dans le métro ce matin, les gens circulent dans le calme. Mais pourquoi à Paris tout le monde se pousse alors que tout le monde trouve ça désagréable de se faire pousser ? Pourquoi tout le monde est pressé alors que tout le monde aimerait prendre un peu plus son temps ? Qu'elle est cette force qui insuffle aux gens agressivité et impatience, alors qu'ici, même aux heures de pointes quand on est serrés comme de sardines, les gens sont posés ?

Bientôt ce sera le temps du ski, ou plutôt devrais-je dire du snowboard, avec son lot de grosse sensation et de descentes endiablées.

Eh les gars, on se fait un kicker ?

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