3 juin 2010

Et ce fut le début d'...

Recommencer une nouvelle vie c’est un peu comme jouer aux échecs. On place ses pions. On manoeuvre. On prévoit ses actes avec trois coups d’avance se préparant à affronter n’importe quelle situation.

Puis viens le temps de l’offensive. On écris des emails, on appelle, on prend contact. Parfois, et même souvent, on tombe sur une impasse. Tout est à refaire. Parfois, des portes s’ouvrent et la partie continue sous un tout nouvel angle.

Tout ce jeu peut durer des semaines, peut être même des mois, avant la victoire : l’échec et mat. Le jour où commence une nouvelle vie, c’est le jour où on l’on trouve un toit à soit pour dormir la nuit, et un travail pour payer son toit.

Alors, quand on sent arriver ce jour, on est fébrile. Tout à l’intérieur de soit fourmille à cette simple pensée. On en rêve. On en parle jusqu’à avoir tout dit. Quand on a tout dit, on recommence. Toutes nos pensées sont mobilisés vers ce moment unique.

Colombe et moi, nous sentons très nettement arriver ce jour... Je n’en dit pas plus pour le moment.

On dit souvent : quand on change de situation, on sait ce qu’on laisse, on ne sait pas ce que l’on trouvera. Alors comment juger du bien fondé de sa démarche ? Comment peut-on rationnellement se dire que ce que l’on est en train de faire est bien.

La réponse est toute simple et n’a rien de rationnelle : on l’a fait parce qu’on en a envie.

Oui, en avait envie de venir au Canada. On avait des espoirs, des rêves. On se voyait bien vivre là-bas, tout en ne sachant rien ou presque ce que c’est que vivre au Canada.

Aujourd’hui, et puisque le jour où l’on commence une nouvelle vie semble être si proche, Colombe et moi avons presque résolu tout nos mystères. Nous savons presque ce que nous allons trouver ici. Nous allons vraisemblablement connaitre ce que c’est que de vivre au Canada.

Mais encore une fois, je n’en dis pas plus pour le moment.

Le temps n’est pas encore aux affirmations et aux certitudes.

A vous,

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